En tête de bout en bout, Kimi Räikkönen a survolé le Grand Prix d’Australie pour s’offrir, ce dimanche à Melbourne, sa première victoire chez Ferrari. Le champion du monde, Fernando Alonso, termine 2e devant son surprenant coéquipier, Lewis Hamilton.
Räikkönen seul au monde La succession de Michael Schumacher chez Ferrari ne s’annonçait pas facile pour Kimi Räikkönen. Si le Finlandais ne remplacera sans doute jamais l’Allemand dans le cœur des tifosi, il a mis tous les atouts de son côté, dès ce premier week-end de la saison, pour se faire rapidement adopter dans la péninsule italienne. Auteur de la pole position samedi, «Iceman» a réalisé un véritable récital ce dimanche à Melbourne en faisant la course en tête de bout en bout. Impeccable au départ, au contraire de son grand rival annoncé pour le titre mondial, Fernando Alonso, 2e sur la grille mais 4e à la sortie du premier virage, l’ancien pilote McLaren a pu gérer tranquillement sa course (8’’1 d’avance après 10 tours) et s’est même offert le luxe de signer le meilleur temps en course. Pole position, victoire et meilleur tour en course, c’est la première fois de sa carrière que Räikkönen s’offre un tel triplé. Des raisons supplémentaires pour se souvenir de ce Grand Prix d’Australie 2007.
Dans ces conditions, les spectateurs australiens n’ont guère eu de suspense à se mettre sous la dent. D’autant plus que, comme souvent, la bagarre pour le podium s’est jouée dans les stands. Deuxième avant le premier passage au stand, Nick Heidfeld se faisait dépasser par Lewis Hamilton, Fernando Alonso et même Robert Kubica après une vingtaine de tours. Räikkönen, lui, filait vers la victoire avec déjà près de 18’’ (17’’8) d’avance sur Hamilton. Le jeune Britannique, épatant pour sa première course en Formule 1, allait cependant vite devoir s’effacer (stratégie volontaire de l’écurie ou pas ?) devant son leader. Au second ravitaillement, Alonso rentrait après son jeune équipier mais ressortait des stands juste devant lui à la faveur d’un arrêt moins long de deux secondes. Suffisant pour permettre au champion du monde espagnol de reprendre la piste en deuxième position.
Les McLaren sont au point Le classement n’allait plus changer jusqu’au passage sous le drapeau à damiers. Kimi Räikkönen pouvait lever les bras après ce week-end de rêve et chez Ferrari, le sourire était de mise. Car outre la victoire, la Scuderia a assisté à la superbe remontée de Felipe Massa, obligé de partir des stands après avoir changé de moteur après les qualifications et qui a finalement décroché une méritoire 6e place. Souvent décriée pour leur manque de fiabilité, ce qui a énormément coûté à Räikkönen ces deux dernières saisons, les McLaren ont, elles, démontré qu’elles étaient déjà très compétitives. Quant aux Renault (Fisichella 5e et Kovalainen 10e), elles ont encore du travail pour se mettre au niveau. Mais la saison ne fait que commencer…
Classement du Grand Prix : 1. Räikkönen (Fin/Ferrari)
2. Alonso (Esp/McLaren) à 7''2
3. Hamilton (Gbr/McLaren) à 18''5
4. Heidfeld (All/BMW) à 38''7
5. Fisichella (Ita/Renault) à 1'06''4
6. Massa (Bré/Ferrari) à 1'06''8
7. Rosberg (All/Williams) à 1 tour
8. R. Schumacher (All/Toyota) à 1 tour
9. Trulli (Ita/Toyota) à 1 tour
10. Kovalainen (Fin/Renault) à 1 tour
11. Barrichello (Bré/Honda) à 1 tour
12. Sato (Jap/Super Aguri) à 1 tour
13. Webber (Aus/Red Bull) à 1 tour
14. Liuzzi (Ita/Toro Rosso) à 1 tour
15. Button (Gbr/Honda) à 1 tour
16. Davidson (Gbr/Super Aguri) à 2 tours
17. Sutil (All/Spyker) à 2 tours
Abandons : Albers (PB/Spyker) 10e tour
Speed (EU/Toro Rosso) 28e tour
Kubica (Pol/BMW) 36e tour
Coulthard (Gbr/ Red Bull) 48e tour
Wurz (Aut/Williams) 48e tour
Source: sport24